Paul Esnault prend le train pour se rendre à des obsèques dans la petite ville de Lahaye, en Touraine, où il passait les vacances d’été chez ses grands-parents. Notamment l’été 1964, le dernier.
Ce fut pour lui l’été des initiations amoureuses, de la télévision dans le foyer, entouré d’une grand-mère devineresse, d’un grand-père spécialiste en appareils ménagers, d’un oncle, Dédé, ancien d’Algérie et… de la sulfureuse Marie-Claire, la femme de Bertrand, un autre oncle.
Dans cette vie de famille provinciale, apparemment tranquille, il y a tout de même des morts suspectes aux yeux de l’adolescent. Ainsi que des choses qui ne se font pas.
Surtout, derrière le mur de la cour, on pouvait entendre le piano de Charlotte Versini…
Toute la tendresse, nostalgie et libération des années soixante !
Ce bel été 1964 : Pierre Filoche
17,90€
« Ma mère et Suzanne buvaient le café chez la voisine Mme Versini, la mère de Charlotte, chez qui je n’avais pu me faire inviter. On entendait un genre de grillon dans le tilleul. Marie-Claire portait une robe blanche, elle avait les épaules nues, un décolleté marqué, elle m’a retourné un sourire trop chaleureux. L’apprenti a baissé la tête. Moi, je suis parti vers le jardin comme si ma vie était en jeu. »
Ce bel été 1964, p. 51